Le ciel s’ouvre en deux collines de nuages un clivage, le clef des vagues, une vallée de lumière ocre poudrée du chant des herbes folles. Le monde se sépare de ses vieilles frasques mitées, de ces réflexes surannés.
La petite combe dans laquelle je vis tressaille de fierté, les frissons de la lumière tavelée donne corps à mon âme. Ma si petite flamme, petite âme, amenuisée et rafraîchie au fond d’un puit. La vaste solitude d’une mer sans marée, je ne succomberai pas aux sirènes affolées.
Et puis, nuitamment oscille les grains de pénombre, une danse tourbillonnante de corpuscules luminescents, une tempête de sons chuintants/trombe de caresses sonores en rafale, en brise emprise d’une berceuse, le choeur des graminées et des fins grillons frénésie d’élytres allège les nerfs mandibules déambulant dans la sylve souveraine reine des souterrain une société animale célèbre la venue de la nuit, une bacchanale de fourmis une orgie banale, entre humus et animal, la noce de la chair et du minéral l’air se tend et se charge du boucan en marge, de la joie qui charge un cortège de fusion, une panoplie de combustion spontanée, jeune et suranné la même éclosion des sens, de la peau qui frémit des ocelles qui se mouillent le chat passe maître en son domaine ombre reine noirceur plus sombre, étincelle obsidienne un chat peau de nuit foule de sa patte cageoleuse le fétuque frémissant.
Sève aqueuse, élixir de bourgeons trèfles trop fou et fougue en corolle l’assemblée invisible atteint son quorum et vote enivrée de sa propre liqueur la poursuite inextingo de ses noces d’excès.

LA NEGRESSE A CHEVAL