On ne traite jamais assez de sport. Alors quand il a fallu trouver un rapport entre le sport et les ruines, je me suis dit qu’il y avait bien des jeunes qui devait s’adonner à cet art du déplacement qu’est le PARKOUR et qui plus est, dans des friches industrielles. Bingo ! On m’a mis en relation avec Dylan, et même si entre les confinements et le taf, on a eu du mal à se capter, on a fini par se retrouver sur le toit d’une usine abandonnée du côté de Chalon-sur-Saône.

Il vente mauvais sur ce toit rempli de tuyaux, comme autant d’obstacles à dominer. Du coup les gars ont besoin d’un bon échauffement, d’autant qu’ils nous avouent que la crise sanitaire les a empêchés de tracer une bonne partie de l’année. « Les kilos se sont accumulés mais la technique est intacte« .

Le Parkour un sport ? Oui, Dylan et Nicolas le revendiquent ainsi, mais d’après eux c’est plus que ça. Une façon de vivre, de penser, d’envisager ses déplacements autrement, mais aussi une façon de se dépasser, d’évacuer, se défouler, voir même oublier les périodes difficiles.

Plutôt timides, nos tracers s’excusent de ne pas être au top de leur forme. Nous, on s’en fout, ce qui compte comme toujours, c’est la passion et comment ils envisagent leur pratique.
On finit par changer de spot, direction Les Abattoirs et après quelques « cabrioles » de jeunes, on se pose pour discuter un peu. On découvre alors 2 mecs sensibles à qui le Parkour à apporté plus que ce qu’on pourrait croire et plus que ce qu’ils croyaient eux-mêmes au départ. Une autre manière d’appréhender les obstacles de la vie.

Retrouvez notre reportage ci-dessous.

Benjamin Burtin, Mars 2021