Il y a des épisodes de notre histoire locale auxquels on s’attache. Parfois parce qu’ils nous sont racontés depuis qu’on est enfant, parfois parce qu’ils sonnent comme un récit épique lointain et qui vient combler notre manque d’aventure…
Parfois aussi juste parce qu’on en a reçu seulement quelques bribes, laissant notre esprit vagabonder vers des versions fantasmées et réconfortantes.
Ou bien enfin parce que ses méandres nous ramènent au présent, comme une caisse de résonance, comme un air familier de justice sociale que l’on sent menacée…
L’épisode auquel nous tenons chez ODiL, c’est celui du périple de la Bande noire et de ces jeunes gueules noires qui ne se sont pas satisfait du sort qui leur était fait…
» Dans la nuit du 15 au 16 août 1882, de jeunes mineurs en rébellion contre la toute puissance de l’Église, alliée au patronat des mines, font exploser la rosace et l’entrée d’une chapelle dans le bassin houiller de Saône-et-Loire.
C’est le début d’une longue série d’actions qui vont secouer pendant 3 ans la région de Montceau-les-Mines au rythme des dynamitages d’édifices religieux et de domiciles de petits chefs à la solde du patronat.
Animés par un esprit de révolte, ces anarchistes sont connus sous le nom de la Bande Noire. Ils se réunissent dans les bois ou dans les auberges pour préparer des coups qu’ils réalisent le plus souvent à la faveur de l’obscurité. Moins résignés que leurs aînés, ils ne cesseront de dénoncer la dureté de leurs conditions de travail au fonds des puits, mais aussi la misère sociale qui règne au dehors, où l’impitoyable patron de la Compagnie des mines impose un redoutable ordre moral et défend les pires injustices. »
La Bande noire, propagande par le fait dans le bassin minier (1878-1885)
À partir de nombreux documents d’archives et témoignages d’époque, ce récit palpitant au plus près des protagonistes, revient sur l’histoire mouvementée de la Bande noire. Il montre comment, quelques années avant les célèbres attentats anarchistes perpétrés à Paris dans les années 1890, de jeunes révoltés firent de la propagande par le fait leur meilleure arme pour renverser la table et échapper à l’enfer de la mine.
Oui, on a bien envie de te faire rencontrer Yves, la Bande noire, de creuser un peu ensemble dans les archives…
Et ça tombe bien, parce qu’avec la complicité de l’Institut d’Histoire Sociale de la CGT 71,
d’artistes locaux (surprise…) et de nos bénévoles de choc, un beau petit programme s’annonce !
Le programme en détails !
CONFÉRENCE – ARPENTAGE – ATELIER
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**ARPENTAGE SUR LES TRACES DE LA BANDE NOIRE**
MERCREDI 12 OCTOBRE
=> Dès 18h00
A partir des indices glanés dans les archives de l’instruction du procès de ces jeunes mineurs, nous tentons de retrouver les lieux clés dans notre bassin pour inscrire collectivement cette histoire dans notre paysage.
ODiL vous propose une ballade surprise pour vous immerger dans le passé de la Bande Noire ! Il faudra vous habillez chaudement et vous laissez surprendre au gré d’un parcours documenté par Yves Meunier et d’autres invités…
RDV chez ODiL
12 rue des oiseaux
71300 MONTCEAU-LES-MINES
Gratuit sous réserve d’adhésion à prix libre
Réservation obligatoire à contact@odil.tv (jauge limitée)
**JOURNÉE D’ÉTUDE AUTREMENT**
#JEUDI 13 OCTOBRE
=> à partir de 15h00
ATELIER POPULAIRE
Lectures et analyse des archives sur lesquelles ont travaillé les historiens qui se sont penchés sur l’histoire de la Bande noire. Animé par Yves Meunier & ODiL, venez plonger dans ces documents pour reconstituer à plusieurs l’infiltration policière qui fera tout basculer…
RDV au Syndicat des mineurs
43 rue Jean Jaurès à Montceau-les-mines
Entrée gratuite. Réservation conseillée à contact@odil.tv
#JEUDI 13 OCTOBRE
=> de 17h30 à 19h00
CONFÉRENCE AUGMENTÉE d’Yves MEUNIER
Yves est l’auteur d’un ouvrage paru en 2017 « La Bande noire, propagande par le fait dans le bassin minier (1878-1885) ».
Plongé dans l’histoire sociale de la fin du XIXe siècle, Yves Meunier poursuit depuis plus de quinze ans des recherches sur les sources de l’anarchisme ouvrier. Il saura vous embarquer et vous partager de quelle manière ce moment de l’histoire du bassin Montcellien est précieux, localement et nationalement.
RDV au Syndicat des mineurs
43 rue Jean Jaurès à Montceau-les-mines
Entrée gratuite
On vous attends nombreux·ses, d’ici ou d’ailleurs !
