Ce n’est pas tous les jours que le bassin Montcellien accouche d’un auteur. Depuis le 8 février le roman de David Bauquet « Spiral(e) », est disponible aux éditions nouvelles bibliothèques. L’écrivain revient sur son oeuvre et son parcours en quelques questions.

 

Parle-nous de ce roman.

Spiral(e) raconte l’histoire d’un jeune rêveur fondu de cinéma qui va être soudainement confronté à la réalité de la vie, mais il ne va pas subir cette « aventure », il va juste apprendre à vivre… Rencontrer des gens hors de son cercle intime, dans une région qu’il ne connait pas, sans bagage et sans savoir quand il rentrera chez lui. Ce sont les différents personnages qu’il va croiser qui rendent cette histoire beaucoup plus légère qu’il n’y paraît.
Spiral est son surnom — clin d’œil lié à son patronyme — et il va vivre cette expérience comme une spirale dans son existence.

Quel est ton parcours ? Comment es-tu devenu écrivain ?

J’ai longtemps eu l’ambition de devenir cinéaste. Mais quelque chose me retenait… En tout cas j’ai écrit de nombreux scénarios en m’imaginant les réaliser un jour. L’expérience m’a enseigné que je n’en avais pas le tempérament : pour diriger une équipe il faut être confronté aux autres, être entouré de plein de gens. Or, j’ai toujours été habitué à m’amuser seul dans mon coin. Le comprendre, le ressentir, et finalement l’admettre, a été un retournement considérable. Ce fut comme recevoir au visage, un coup de poing amorti par un oreiller. Mes ambitions se sont écroulées.
Il m’a fallu envisager l’avenir sous un nouvel angle, en commençant par apprendre à chercher du travail. Mais je n’en trouvais pas. J’ai été obligé de passer par différents bilans de compétence, et c’est lors d’une de ces expériences de six semaines que le déclic est apparu… J’ai tenu mon entourage au courant en décrivant ce qu’est un bilan de compétence, j’envoyais un courriel par semaine à une douzaine d’ami.e.s et c’est devenu une sorte de feuilleton. A l’issue de ce programme, j’ai rassemblé le tout puis j’ai décidé de le faire éditer. C’est vraiment sur le tard que j’ai finalement trouvé ma voie.

Est-ce difficile d’être édité/distribué ? Quelles sont les solutions en local ?

Je ne peux pas faire de généralités, ce que je peux dire selon ma propre expérience, la difficulté est que c’est très long, il faut être armé d’une patience de fer, et donc être très persévérant. Je ne connais pas les solutions en local, car comme la très haute majorité j’ai commencé par envoyer mes ouvrages aux plus prestigieuses maisons d’édition. Beaucoup n’acceptent encore que les manuscrits imprimés, et par voie postale autant dire que ça coûte une blinde. Et puis il faut s’attendre à essuyer les refus. Heureusement, grâce à Internet de plus en plus acceptent de recevoir par courriel, avec l’ouvrage en pièce jointe sous Word ou Pdf, là ça ne coûte rien. On peut donc bombarder. Reste à savoir sur qui on tombe et ne pas signer aveuglément.
Quoiqu’il en soit il faut oser viser haut, ça finit toujours par marcher. Sinon, j’en profite pour souligner qu’il faut passer son chemin devant un éditeur qui réclame de l’argent — un vrai éditeur ne demande pas d’argent à un auteur. Sinon c’est un escroc. Quant à l’auto-édition, c’est à fuir. Parce que cela représente aussi un coût, avec l’illusion d’être publié, mais aussi à sa charge de diffuser soi-même son propre ouvrage. C’est s’acheter des ennuis, rien de mieux. Le taux de réussite est peut-être de 1%… Si une Aurélie Valognes s’est attiré le regard des éditions Michel Lafon, elle a eu plus de chance que quatre-vingt-dix-neuf autres auteur-e-s.

Tes projets ?

Continuer. Un livre publié n’est pas un aboutissement mais une naissance. Et j’en ai quelques-uns qui sont en gestation.

 

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