Juliet Juliet vient de sortir un nouveau clip, tout en sensibilité, fait d’images d’archives ou empruntées à des films célèbres. On n’a pas résisté à l’envie de vous le partager. C’est l’occasion de taper la discute avec la vraie Juliet du groupe, la plus jeune de ce combo de déjà-vieux-briscard du rock montcellien.
On connaissait la plupart de vos membres dans PeterPeterFalk. C’est pour surfer sur le mouvement #Metoo que vous avez féminisé tout ça ? Pourquoi répéter toujours 2 fois ? Pourquoi répétez toujours 2 fois ? Bref expliquez nous la genèse de ce nouveau projet ?
Juliet : Non ce n’était pas pour surfer sur un quelconque mouvement (sinon on se serait sans doute appelés les Greta Greta tant qu’à faire), mais une partie de la réponse est dans ta question. Peter Peter Falk a du s’arrêter mais l’envie et les projets étaient toujours là, on a donc changé de nom mais on a gardé un truc qui se répète deux fois, qui se répète deux fois, en clin d’œil à Peter Peter Falk. La formation du groupe étant différente et les morceaux nouveaux, il était aussi important pour nous de construire une nouvelle identité autour d’un nouveau nom et à travers un nouveau projet.
Et pourquoi répéter ? Parce que ça sonne pas mal comme ça !
Ca y est vous êtes vintage. Le grunge a-t-il encore sa place aujourd’hui ? Y’a t-il une génération perdue comme dans les 90’s à laquelle cette musique peut parler ?
Juliet : Grunge, Rock, Garage… pas mal d’étiquettes à bien choisir mais dans le fond, un style n’est jamais évident à définir. On essaye surtout de jouer sur les émotions, les sensations… Des choses qui parlent normalement à tout le monde ! Les années 90 c’est terminé, et pourtant on sait comme la mode a le don de faire revenir des choses qu’on croyait enterrées. Nous, on joue simplement ce qui nous plait et ce qu’on sait faire. A l’heure actuelle, internet et les réseaux offrent de tout pour tous les goûts. Il y a donc sans doute une place pour tous les styles. La question qui peut se poser c’est de savoir comment recréer, transformer et s’appuyer sur ces références passées, refaire les 90’s, non, essayer de faire du 2020 à partir des 90’s, oui !
Le rock est une musique d’action : il tranche, arrache, défoule…
Bob de Juliet Juliet
La quarantaine pour pas mal d’entre vous… Le rock’n Roll ça use ou ça maintient en vie ?
Comment est-ce compatible avec votre vie en société ?
Bob : Le rock nous use mais heureusement la bière nous conserve.
Pour ceux qui en douteraient encore, le rock n’Roll est excellent et recommandé pour la santé. Le rock est une musique d’action : il tranche, arrache, défoule…C’est une vraie thérapie ! Les instruments peuvent crier, assommer ou carrément s’envoler, ils sont un moyen d’exprimer ce que parfois on ne saurait dire avec des mots. En cela, il soulage et est sans doute un moyen de supporter une société dans laquelle on peut avoir du mal à se retrouver. Et comme pour chaque passion, la musique demande du temps et de l’investissement, concilier les activités peut être difficile, finalement comme pour beaucoup de choses, c’est une question de priorités et de choix !
Est-ce facile de trouver des lieux, des organisateurs pour jouer ? La Saône-et-Loire est-elle une terre de rock ?
Juliet : Différents types de lieux et d’activités existent et permettent aux musiciens de se produire, que ce soit des bœufs, bars ou encore des festivals. Alors oui, il y a bien des choses à faire en Saône-et-Loire (même si quand on aime la culture on trouve qu’il n’y en a jamais assez), et on peut dire en ce qui nous concerne que le bassin minier est bien une terre de rock, notamment grâce à ses groupes ! Bien sûr, comme pour chaque groupe de musique ou artiste, il n’est jamais simple de se faire programmer, on fait jouer les réseaux, l’expérience… Et les musiciens ont besoin de lieux ! La culture de manière générale, doit être soutenue. Ruraux, citadins, moches, jeunes, vieux, hommes ou femmes, la culture est ce qui nous élève tous au même niveau.
Parlez-nous du clip, des références, de pourquoi avoir choisi ces images.
Juliet : En ce qui concerne le clip de Requiem Of Memories, plusieurs directions…
Sur la musique simplement, nous avions envie d’un morceau qui prenne son temps et où l’émotion pouvait venir, monter, exploser, redescendre… L’idée était donc de mettre une image sur les émotions qui filent à travers la musique et de construire une sorte de narration qui suive simplement la construction du morceau. Les images ont donc été sélectionnées pour les émotions et sensations qu’elles suscitent mais aussi purement par goût ! C’est en puisant dans nos références perso, dans les choses qu’on aimait, des regards marquants, des scènes cultes chargées en sensations que s’est construit le clip. La chanson évoque une histoire d’amour, mais il y a aussi une part de souffrance et de lutte. Le but était d’apporter des images qui servent la musique et avec suffisamment d’ambiguïté pour que chacun y capte aussi ce qu’il veut. Des sourires, des regards, la folie, lutter, contre soi-même, contre les autres, le vertige, la peur, la joie… N’est-ce pas ce que l’on vit souvent à travers nos histoires de cœur ?
C’est quoi les plans pour la suite ?
Juliet : Développer notre style et nos compos, affiner la construction de notre show live, répéter, jouer… Nous avons réalisé un EP de quatre titres (enregistré au Bigfoot Studio – 71) ce qui nous permet d’avoir un 1er support physique mais un album est en projet, ça se mûrit ! D’autres clips arriveront dans les semaines à venir ! Concernant les concerts, nous jouerons au Rock’n’Forges à Gueugnon le 11 avril prochain (pour le 71) ou encore le 20 mars à l’Univers à Dijon où nous serons bien accompagnés, mais bien d’autres dates seront à retrouver directement sur notre page Facebook et on espère en annoncer encore de nouvelles !
Plus de Juliet Juliet :
http://facebook.com/julietjuliet
https://www.instagram.com/julietjuliet.official
https://julietjuliet.bandcamp.com
