Le seul moyen de comprendre le style du groupe Crumbs, c’est de l’écouter. Pas d’étiquettes, pas de catégorisations, du bruit, une chanteuse et des musiciens ! La sortie de leur tout premier clip est l’occasion d’en savoir plus sur qui ils sont. Le conseil du groupe : À écouter fort !

 

Que diriez vous à un inconnu pour le convaincre d’écouter Abnormal Activities ?

On lui dirait d’écouter ce morceau, bouton de volume aux 3/4 de puissance, pour évaluer la solidité de son système audio. Si le sub ou les tweeters sont défaillants ça devrait faire « pouf » pour l’un et « pok » pour les autres… Non, plus sérieusement, ce travail pour « convaincre » (à commencer par nous…) a été fait en amont lors de la composition et de l’enregistrement. Nous avons utilisé des ingrédients à notre portée et les avons « cuisinés » à notre façon avec nos gamelles et notre tour de main. L’objectif étant de faire une musique punchy, mais subtile et épurée à la fois.

Crumbs, c’est  1 chanteuse et 3 musiciens. Parlez-nous de votre dynamique de groupe !

Crumbs, c’est 4 personnes qui mettent tout en œuvre pour essayer de faire émerger une sonorité et une couleur, en revisitant des recettes déjà maintes fois utilisées, mais dont on ne se lasse pas. Jusqu’à maintenant, on a fonctionné comme on s’est rencontré, avec Kathy. La chanteuse du groupe habitant la région lyonnaise, c’est via internet que nous avons eu nos premiers contacts et c’est en utilisant les nouvelles technologies que les titres sont nés. Pas mal de morceaux étaient déjà prêts, on les lui a envoyés et, disposant des moyens pour y poser sa voix elle les a restitués avec le chant enregistré. Nous programmons également des répétitions « en vrai », pour fignoler le travail de composition, car il est indispensable de « croiser le fer » afin d’installer une musicalité que le numérique a encore tendance à étouffer.

Être un groupe en Saône et Loire, quels avantages et inconvénients apporte un tel territoire ?

On vous le dira quand on aura un peu tourné, mais par expérience avec d’autres formations musicales, il est de plus en plus difficile de jouer de la musique amplifiée. Les petits lieux de concert indépendants (bars, petites associations) meurent inexorablement en raison des nuisances sonores… et/ou d’une société de plus en plus repliée sur elle-même. Parallèlement à ce constat, nous avons la chance d’avoir un réseau de « smac » sur la région. Aussi pour figurer au menu des programmateurs, il faut tout de même proposer un « produit fini » quasi pro pour avoir un minimum de chance d’être remarqué (difficile choix que celui de la programmation).

Pour la suite, qu’est-ce-qui est prévu pour le groupe ?

Continuer à monter des morceaux pour faire un album, des clips et… jouer, jouer, jouer pour se faire plaisir, affiner encore notre musique et la partager avec les personnes que ça branche.
 
 
 

Le clip est réalisé par Yann Charliquart / Prise de son mixage et mastering : Augustin Pannard Abbey Rand Studio